rue de la Tombe Issoire
La rue de la Tombe Issoire est certainement la plus ancienne rue pavée de notre quartier. Rue romaine, elle existe depuis l'antiquité. Elle commence au Boulevard Saint-Jacques et finit au Boulevard Jourdan. A partir de l'Avenue René Coty, seuls les N° impairs sont dans notre quartier.
l'église Saint Dominique 1913 1921
Villa Saint-Jacques vue de la rue de la Tombe Issoire
la rue Émile Dubois vue de la rue de la Tombe Issoire
Le siège de la Caisse d'Épargne
La ferme de Montsouris
un jolie tag sur des laids parpaings
Photo de 2008 de la rue de la Tombe Issoire depuis l'avenue René Coty
la rue a bien changé
Sculpture du Géant d'Isoré de Corinne Béoust
avec le concours des Conseils de Quartier
ou lire en fin de cette page
le réservoir de Montsouris côté rue de la Tombe Issoire
idem
idem
Photos Carlos Moret
Vous pouvez copier librement ces photos en indiquant la source.
L'histoire de la rue, ou les histoires autour de la rue.
Pendant les guerres d'Italie, il n'était pas simple de visiter Rome. Les pèlerins chrétiens ne pouvaient pas aller à Jérusalem depuis sa reconquête par les arabes, donc la troisième ville sainte du christianisme, Saint-Jacques de Compostelle devint le lieu des pèlerinages. Le point de rassemblement parisien était l'église de Saint-Jacques, aujourd'hui la Tour de Saint Jacques. Le chemin était bien marqué, jalonné de monastères et très fréquenté. Le pèlerinage n'en restait pas moins semé d'embûches et il n'était pas rare que des pèlerins périssent avant d'arriver à destination. Aux intempéries succédaient des brigands surnommés coquillards, bien heureux de profiter de l'aubaine que représentaient ces braves gens en les détroussant lors de péages imaginaires, quand ce n'était pas tout simplement pour les laisser pour morts.
Les pèlerins avaient pour coutume de rapporter puis de se voir remettre comme témoignage de leur voyage des coquilles de pectens, qu'ils fixaient à leur manteau ou à leur chapeau, d'où le nom de coquilles Saint-Jacques donné par la suite à ces mollusques. La coquille Saint-Jacques était le signe à l'issue du voyage que c'était un homme nouveau qui rentrait au pays. Elle deviendra l'un des attributs reconnaissables du pèlerin, avec le bourdon, la besace et le chapeau à larges bords. La coquille fut même gravée dans la pierre sur les frontons ou les chapiteaux des églises qui servaient d'étape aux pèlerins.
Orientée du Nord au Sud, elle se trouve dans le prolongement de la rue du Petit-Pont et est prolongée vers le sud par la rue du Faubourg-Saint-Jacques. Son tracé date de la période romaine, puisqu'elle correspond à la partie sud de l'ancien Cardo de l'ancienne Lutèce. Au Moyen-Âge, c'était la principale artère qui reliait Paris à Étampes et Orléans. Elle était empruntée par de nombreux pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques de Compostelle.
La rue a changé de très nombreuses fois de dénomination. Au XIIe siècle, elle se prénommait: Grand'rue du Petit-Pont; Au XIIIe siècle, elle prit selon ses parties les noms suivants: Grand'rue Saint-Jacques-des-Prêcheurs, Grand'rue Saint-Étienne-des-Grés, Grand'rue Saint-Benoît-le-Beslournet, Grand'rue près du chevet de l'église Saint-Severin, Grand'rue outre Petit-Pont, Grand'rue vers Saint-Mathelin, Grand'rue Saint-Benoît, enfin Grand'rue Saint-Jacques, en raison de la chapelle Saint-Jacques, où s'établirent en 1218 les religieux dominicains, frères Prêcheurs, dits depuis Jacobins. Le nom de rue Saint-Jacques lui est attribué depuis 1806 jusqu'à la rue de la Bourbe.
A cette époque notre quartier ne faisait pas partie de Paris, c'était la campagne, et par cette route de campagne passaient pèlerins, commerçants, voyageurs en général, et c'était un endroit très dangereux. Il y avait un brigand plus redoutable que les autres, tellement grand et fort qu'il était. Il s'appelait Ysoré, et on le connaissait comme le géant d'Isoré car il faisait 4,50 de haut! Il y a même qui disent qu'il faisait 7 m de haut, et ça je sais que c'est la vérité.
L'histoire est très ancienne, exactement ça c'est passé en 1180. Selon cette légende, Ysoré ne serait pas un brigand mais un roi Sarrasin: Ysoré, Roi Païen de Coïmbre en Portugal, Sarrasin et de plus géant de près de 4 mètres 50, était arrivé devant Paris qui " estoit à cel jour moult petite ".
Il y a qui disent qu'il s'était établi à Montmartre et venait chaque matin lancer un défi aux parisiens. Pour se défaire de lui, le bon Roi Louis envoya un messager à Guillaume d'Orange, seul capable d'abattre le terrible Ysoré en combat singulier.
Guillaume vivait reclus dans son village de Gellone, près de Montpellier, après s'être illustré dans de nombreux combats contre les sarrasins. Il se déclara mort à l'envoyé du Roi Louis qui ne le reconnut pas, puis, tandis qu'à Paris l'affliction était grande, il reprit son vieil équipement de guerre et s'arracha de son ermitage pour secourir son suzerain.
Arrivé un soir devant une porte de Paris, il se vit refuser l'entrée de la ville, ordre étant donné de ne laisser entrer qui que ce soit pendant la nuit. Ceci est la preuve que c'est faux qu'Ysoré s'établit à Montmartre, car Guillaume venait du sud, de Montpellier et il est arrive à Paris par le sud. Puisqu'il n'a pas pu entrer en ville Guillaume passa la nuit chez un pauvre homme, Bernard, dont la cabane était cachée dans un fossé abandonné. Bernard du Fossé lui confirma que chaque matin Isoré venait jusqu'au pied du rempart jeter un défi que jusqu'ici personne n'avait encore osé relever.
Le lendemain matin, Guillaume s'en alla à la rencontre du géant, et les deux adversaires en vinrent aux mains.
« Roi Isoré tint la hace tranchante,
Vers dant Guillaume est venus tost corant,
Férir le guide sour son hiaume luisant
Li quens se haste si le ferir avant
Le col li trence aussi con qu'un enfant
Puis prend la teste à tout l'elme luisant
Ainc n'en veut plus porter ne tant se quand
Le corps laissa a terre tout sanglotant »
Guillaume tua donc Ysoré, lui coupa la tête, la porta à Bernard du Fossé à qui il se fit reconnaître, puis reprit au galop le chemin de son ermitage. Ysoré fut enterré à l'endroit même ou il était tombé car il était si grand que personne, ni mille hommes pouvaient le traîner jusqu'à Paris.
Il y a qui disent qu'il s'était établi à Montmartre et venait chaque matin lancer un défi aux parisiens. Pour se défaire de lui, le bon Roi Louis envoya un messager à Guillaume d'Orange, seul capable d'abattre le terrible Ysoré en combat singulier.
Guillaume vivait reclus dans son village de Gellone, près de Montpellier, après s'être illustré dans de nombreux combats contre les sarrasins. Il se déclara mort à l'envoyé du Roi Louis qui ne le reconnut pas, puis, tandis qu'à Paris l'affliction était grande, il reprit son vieil équipement de guerre et s'arracha de son ermitage pour secourir son suzerain.
Arrivé un soir devant une porte de Paris, il se vit refuser l'entrée de la ville, ordre étant donné de ne laisser entrer qui que ce soit pendant la nuit. Ceci est la preuve que c'est faux qu'Ysoré s'établit à Montmartre, car Guillaume venait du sud, de Montpellier et il est arrive à Paris par le sud. Puisqu'il n'a pas pu entrer en ville Guillaume passa la nuit chez un pauvre homme, Bernard, dont la cabane était cachée dans un fossé abandonné. Bernard du Fossé lui confirma que chaque matin Isoré venait jusqu'au pied du rempart jeter un défi que jusqu'ici personne n'avait encore osé relever.
Le lendemain matin, Guillaume s'en alla à la rencontre du géant, et les deux adversaires en vinrent aux mains.
« Roi Isoré tint la hace tranchante,
Vers dant Guillaume est venus tost corant,
Férir le guide sour son hiaume luisant
Li quens se haste si le ferir avant
Le col li trence aussi con qu'un enfant
Puis prend la teste à tout l'elme luisant
Ainc n'en veut plus porter ne tant se quand
Le corps laissa a terre tout sanglotant »
Guillaume tua donc Ysoré, lui coupa la tête, la porta à Bernard du Fossé à qui il se fit reconnaître, puis reprit au galop le chemin de son ermitage. Ysoré fut enterré à l'endroit même ou il était tombé car il était si grand que personne, ni mille hommes pouvaient le traîner jusqu'à Paris.
En 1212, ce qui fait déjà très longtemps, des ouvriers qui travaillaient sur des carrières ont découvert un cimetière Gallo-Romain, et là ils ont trouvé une dalle de 20 pieds, ce qui fait 6,60 m. C'était bien la tombe d'Issoré, si preuve il en faut!
La tombe d'Ysoré, transformé par l'histoire, devint Ysoere, Isore, Isoire puis La Tombe d'Issoire.
Voilà l'origine du nom de notre rue. Mais à vrai dire, ce n'est peut être pas exactement ainsi. Brigand ou roi Sarrasin, grand de 4,50m ou de 7m, on ne sait pas avec certitude. Une chose est certaine, la rue s'appelle bien Rue de la Tombe Issoire, et les enfants de l'école maternelle le savent très bien, car sur cette rue, à l'angle de la rue d'Alésia se trouve leur école. Alors, ils se posaient beaucoup de questions, et vous savez que les petits sont curieux et ils sont allé voir Madame Loriot, leur directrice pour connaître la vérité. Madame Loriot, même qu'elle est directrice et tout, ne savait pas quelle était la vérité, et alors elle décida avec les petits de faire des recherches, et voilà quelle surprise, Guillaume n'a pas tué Ysoré, qui a demandé pardon et qui a promis de ne plus embêter personne. Il passe ses journées assis sur le seuil d'une des fenêtres de l'école, puni pour avoir fait tant de mal, et si vous ne me croyez pas, voici la photo.
Vous me croyez maintenant? Et si je vous raconte quelque chose? Allez vous me croire? Le géant n'est pas si sage que ça. Vous croyez qu'il reste assis sur le bord de la fenêtre? Moi je le croyais aussi, jusqu'au jour qu'on m'a dit que parfois il partait et se promenait. Donc j'ai voulu connaître la vérité, et j'ai pris mon appareil photo et je me suis caché pour qu'il ne me voit pas. Alors, quand il n'y avait personnes, il est descendu de la fenêtre où Corinne l'avait mis, et il s'est mis à marcher. C'est vrai qu'il est grand, il fait bien 7 mètres! Il est tellement grand quand il marche qu'il ne rentrait pas dans mon appareil photo, et je n'ai pas pu le photographier en marchant. Et, savez vous ce qu'il a fait? Il s'est assis sur le Lion de Belfort, à Denfert! Là, assis il était plus petit et je l'ai pris en photo.
Un autre jour, il se mit à marcher par l'avenue René Coty. Il est tellement grand qu'il se prennait les branches sur la tête. Moi j'avais un peu peur, car même s'il avait promis de ne plus faire du mal aux gens, s'il se rendait compte que je le suivais peut être qu'il allait se fâcher. Alors, vous savez ce qu'il a fait? Il est entré dans le parc, il prit une drôle de chaise et il s'est assis devant la statue et il s'est mis à bavarder avec elle!
Bon, il était sage, mais je ne sais pas s'il avait la permission de sortir de sa fenêtre. J'étais fatigué et je suis allé m'asseoir à la terrasse d'un café, comme ça je pouvais le voir quand il sortait. Mais j'attendais et attendais, et il ne sortait pas. J'étais inquiet car j'avais peur qu'il fasse des bêtises. Les gens disent que le Géant, dans le temps, quand il était méchant, attaquait les gens dans le parc. Alors je me suis levé et je suis retourné au parc, et il n'y était plus. Je me mis à le chercher partout, j'ai demandé au gardiens qui m'ont dit qu'ils ne l'avaient pas vu, mais que des gens se sont plaints parce qu'il s'amusait à leur faire peur. Le gardiens eux mêmes avaient peur et restaient dans leur guérite. Alors j'ai cherché partout et d'un coup il est apparu entre les arbres. Qu'il ma fait peur!
Alors je l'ai grondé et il m'a dit qu'il ne faisait pas de mal aux gens, il voulait seulement leur faire peur pour s'amuser. Alors, si vous le voyez apparaître entre les arbres, n'ayez pas peur, il ne fait pas mal.
Des fois il change d'aspect. Un jour, peut être vous l'avez vu, il était juste en face de l'école avec deux femmes qui se disputaient je crois, mais je ne suis pas sur, et par moments j'ai cru qu'il avait tué une d'elles car elle gisait parterre. J'ai pris des photos, et si tu veux les voir, tu dois cliquer ici.
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