Wednesday

L'avenue de la Sibelle commence au 5ter de la rue d'Alésia et finit face au Parc Montsouris, au 40 de l'avenue Reille. Ses 240m de longueur par 15 de largeur datent de novembre 2004.


C'est un très bel ensemble d'immeubles modernes.




place Eugène Claudius-Petit

côté Parc Montsouris

table de ping-pong installé par le Conseil de Quartier
Montsouris-Dareau




Photos Carlos Moret
Vous pouvez copier librement ces photos en indiquant la source.


Ces parages étaient connus comme "La fosse de la Sibelle" du fait qu'une sibylle y habitait. Pas une quelconque sibylle qui transmettait les oracles des Dieux, car notre sibylle était apparenté à Cybelle, la déesse phrygienne de la fertilité. 

Les sibylles étaient le plus souvent vierges, au service d'un temple païen. Certains des oracles sibyllins avaient un caractère secret; par exemple le temple de Jupiter Capitolin avait obtenu de la sibylle d'Erythrée un millier de vers dont la connaissance était réservée à "quindecim vir sacris faciundis" (d'après Lactance, Divin. Institut. I,6. Brandt T.1 p.20-23).

Héraclite d'Ephèse (VIs  avant JC) nous en parlait déjà. Puis Euripide, Aristophane, et Platon.

La première Sibylle était antérieure aux Pythies. Elle s'appelait Hérophilè d'après Pausanias (X, 12, 1).Ce n'est pas la même Hérophilè que la Sibylle d'Erythrées (Plutarque 401 B). Plutarque attribue aux oracles sibyllins (lunaires) moins de valeur qu'aux prophéties de la Pythie (solaires) (Plutarque, 398 C, p. 39). Les sibylles n'étaient pas des exaltées comme les pythonisses, mais plutôt des inspirées à la manière des poètes, d'où l'imitation facile qu'en firent les juifs et les chrétiens.

La plupart des 4230 hexamètres qui nous sont parvenus sont, pour la plupart, des pastiches destinés à accréditer l'idée selon laquelle les philosophes grecs (Héraclite, Pythagore, Platon) ne seraient que les disciples de Moïse. Les milieux judéo-chrétiens poursuivirent cette démarche des Juifs jusqu'à écrire eux-mêmes de nouveaux oracles sibyllins. Michel Ange a peint cinq des sibylles, sur dix recensées, à côté des sept prophètes de l'Ancien Testament.

Déesse Phrygienne et dans la tradition lydienne, Cybèle est issue du père des Dieux, mais est abandonnée à la naissance et recueillie par un léopard ou un lion. Celui-ci éveillera la déesse aux mystères qui lui permettront de rédiger ses récits sibyllins. Elle dispose des clés de la terre donnant accès à toutes les richesses et son trône est gardé par deux léopards ou deux lions.

Selon la mythologie grecque, elle initie Dionysos à ses mystères. Les Romains l'adoptèrent à leur tour, en l'assimilant notamment à Cérès; ils organisaient en son honneur, au printemps, des jeux qui furent très populaires sous l'Empire.

Vièrge, oracle, fille du Père des Dieux, elle est présentée comme "MATRI MAGNAE", Grande Déesse, Grande Mère ou encore Mère des dieux: voilà notre Sibelle.








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