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Le Centre hospitalier Sainte-Anne est édifié sur un site qui a connu dès le XIIIe siècle une vocation hospitalière.

À la suite de la Maison de Santé de Marguerite de Provence, épouse de Saint-Louis puis du Sanitat Saint-Marcel dit « La Santé » au XVe siècle, destiné à héberger les malades contagieux, particulièrement les pestiférés, Anne d’Autriche fait procéder vers 1650 à la construction d’un hôpital auquel elle voulut donner le nom de Sainte-Anne. C'est l'édit du 15 juin 1647 et les lettres patentes de 1651 qui lancent la création de l'Hôpital de la Santé, qui devient l'Hôpital Sainte-Anne en honneur d'Anne d'Autriche, reine de France qui fait donation de 54.000 francs. L'hôpital devait accueillir les pestiférés qui se soignaient à l'Abbaye du Val de Grâce, où la reine se soignait. Le choix pour l'emplacement tombe sur un terrain de 20 arpents "commode à cet effet situé entre le chemin dit des Prêtres et le chemin bas d'Arcueil, hors la vue du grand chemin d'Orléans, sis au terroir de Saint-Jean de Latran, dit Pique-Oues ou autrement Longue-Avoine".

Les épidémies étant rares, il accueille par la suite des "fous sans malice, de l’hospice de Bicêtre, relativement proche. L'hôpital fut transformé en une ferme où les malades, "capables d'être employés aux travaux de la terre", le font fonctionner en autarcie. Cette ferme – la ferme Sainte-Anne – connut pendant plusieurs années une importante activité du fait du travail et des initiatives des malades.

En 1863, Napoléon III décide la création d’un hôpital psychiatrique à Paris sur l’emplacement de la ferme Sainte-Anne. Il est désigné sous le nom d’« asile clinique » car il est destiné à être un lieu de traitement, de recherche et d’enseignement des maladies mentales. Haussmann, préfet de la Seine, est chargé de cette opération.

L’« asile » est inauguré le 1er janvier 1867 et le premier patient admis le 1er mai de la même année. Pendant de nombreuses années Sainte-Anne va remplir son rôle de protection du malade mental, de son traitement avec les faibles moyens thérapeutiques de l’époque. On verra s’y développer une recherche médicale très importante et très approfondie souvent masquée par les préjugés qui se heurtent aux murs de l’établissement.

L’asile se dote d’un service de soins dentaires en 1892, de consultations externes – gratuites dans le but de réduire les internements – et d’un pavillon central de chirurgie générale destiné au traitement chirurgical des malades des asiles du département de la Seine. Cet important bâtiment, très moderne pour l’époque, comporte, dans des parties septiques et aseptiques nettement séparées, des salles d’hospitalisation, une section obstétricale, des laboratoires de radiologie, de microphotographie et de biologie.


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