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Le 14ème dans Paris
Le Quartier Montsouris-Dareau dans le 14ème arrondissement


Plan du Quartier Administratif
Paris 14° Montsouris - Dareau



Le territoire du quartier « Montsouris – Dareau » se trouve entre: l'avenue du Docteur Lannelongue, l'avenue Paul Vaillant Couturier, l'avenue Pierre de Courbertin côté pair, la rue de l’Amiral Mouchez côté pair, du 52 à la fin de la rue de la Santé, le boulevard Saint Jacques côté impair, du 1 au 15 avenue René Coty côté impair, du 57 à la fin de la rue de la Tombe Issoire, la rue Emile Faguet côté impair, la rue du Professeur Hyacinthe Vincent côté impair et toutes les rues à l’intérieur de cette délimitation.

Le Quartier Montsouris - Dareau devient un quartier du 14ème et donc de Paris le 1er janvier 1860 par une loi promulguée par Napoléon III qui annexe par décret impérial les communes voisines. Paris passe de 1 million d'habitants à 1,6 millions ni par croissance endogène ni exogène mais par décision administrative.

Antiquité

Dans l'Antiquité, les terres marécageuses se transforment peu à peu en terres productrices de blé par le dépôt progressive de limon, ce qui a produit les monts, Montsouris, Montparnasse, Montrouge. Le sous sol en pierre de qualité est exploité et ce qui est aujourd'hui le 14ème devient un énorme gruyère.

Les empereurs romains Julien et Valentinien qui séjournent à Paris, font construire au IVsiècle un aqueduc pour approvisionner Paris en eau potable. 

Moyen Age

Au retour des croisades, les Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem s'installent à l'angle des actuelles rues de la Tombe Issoire et Dareau.

Ancien Régime

Pour ce qui concerne l'Ancien Régime, c'est l'édit du 15 juin 1647 et les lettres patentes de 1651 qui lancent la création de l'Hôpital de la Santé, qui devient l'Hôpital Sainte-Anne en honneur d'Anne d'Autriche, reine de France qui fait donation de 54.000 francs. L'hôpital devait accueillir les pestiférés qui se soignaient à l'Abbaye du Val de Grâce, où la reine se soignait. Le choix pour l'emplacement tombe sur un terrain de 20 arpents "commode à cet effet situé entre le chemin dit des Prêtres et le chemin bas d'Arcueil, hors la vue du grand chemin d'Orléans, sis au terroir de Saint-Jean de Latran, dit Pique-Oues ou autrement Longue-Avoine". Les épidémies étant rares, il accueille par la suite des "fous sans malice, capables d'être employés aux travaux de la terre", et l'hôpital peut fonctionner en autarcie.

Lié à notre quartier, l'aqueduc Médicis (aqueduc d'Arcueil) est construit en 1628 sur le tracé de l'ancien aqueduc romain. L'aqueduc a 13 Km de long, prend les eaux de Rungis et rentre dans l'actuel 14ème par la Porte de Gentilly. Un réservoir stocke les eaux faubourg Saint-Jacques pour approvisionner en le roi Louis XIII, les entrepreneurs et le petit peuple parisien.

A partir de 1670, Louis XIV décide de l'ouverture du "Grand Cours" ou boulevard du Midi, à l'origine des actuels boulevards des Invalides, Montparnasse, Raspail, Saint Jacques Auguste Blanqui et de l'Hôpital. 

Entre 1667 et 1672 sous la direction de l'architecte Claude Perrin, frère du conteur, qui aux dires de Boileau, de mauvais médecin devient bon architecte. L'obsevatoire sera dirigé par la famille Cassini jusqu'à la révolution.

En 1787 le mur des Fermiers généraux est bâti. Long de 24 km et haut de 3m, le mur qui rend Paris murmurant à cinq barrières dans l'actuel 14ème, dont trois dans notre quartier: la barrière d'Enfer (Denfert-Rochereau) d'Arcueil (place Saint-Jacques) de la Santé (rue de la Santé et Boulevard Saint-Jacques),  et Montparnasse et Maine.

La Révolution

A la fin du XVIII siècle et jusqu'en 1860, les ossements des cimentiers parisiens sont transférés dans les anciennes carrières, dites les catacombes. Elles sont ouvertes au public depuis 1810.

Le 29 juillet 1790, le chimiste Nicolas Vauquelin demande la réunion "en un seul corps et une même communauté" des citoyens "vivant "dans la plaine de Montrouge", acte de naissance de la commune de Montrouge, ancêtre du 14ème arrondissement. Montrouge est divisé en six sections: Parc, Hautes-Bornes, Pot au lait, Plantes, Montsouris et Montparnasse. Le Parc est la défunte seigneurie de Montrouge, Hautes-Bornes pourrait prendre son nom d'anciens menhirs ou supports de dolmens qui auraient existé, Pot au lait du chemin emprunté par les laitières se rendant sur Paris, actuellement rue Friant et Porte de Montrouge, Montparnasse et Montrouge deviendront quasiment les quartiers actuels.

Le premier maire est François Ory, maître carrier et actif pendant la Révolution. Beaucoup d'établissements changent leur nom la Maison royale de la Santé (Ste Anne) est rebaptisée Hospice national de Montrouge. Après la restauration bon nombre retrouvera son ancien nom.

Une communauté artistique.

Par un truchement original, le 14ème devient un centre d'art. En 1819 le cimentier de Montrouge est créé, et en 1824 le Cimentier parisien du Sud, actuellement de Montparnasse. Des marbriers et des sculpteurs s'installent à proximité, peintres et écrivains suivent, et peu à peu, autour de Montparnasse se crée une véritable communauté artistique. La rue de la Gaité offre bals, cabarets et théâtres.

Une communauté ouvrière. 

En 1841 la construction de l'enceinte de Thiers de 36 km, amène dans le 14° une multitude d'ouvriers. En 1845, après la finition des travaux ils s'installent entre l'ancienne barrière et les fortifications.

En 1860 la commune de Montrouge est annexée à Paris et Paris passe de 12 à 20 arrondissements. 

Une communauté bourgeoise.

La proximité des écoles du Quartier Latin, les facilités de transport grâce à la Ligne de Sceaux, l'air de la campagne et surtout la possibilité d'échapper aux impôts dans cette zone où l'administration se met progressivement en place attire professeurs, commerçants et autres membres de la petite et moyenne bourgeoisie.

C'est ainsi que la mixité sociale s'installe dans notre quartier ce qui est encore apprécié aujourd'hui. 

Le Deuxième Empire

Sous le Deuxième Empire a lieu l'annexion de Montrouge. On voit des grands travaux qui façonnent le 14ème moderne. La route de Transit (Alésia) est prolongé au delà de l'actuelle Place Victor et Hélène Basch jusqu'à la rue de la Santé et audelà jusquà la Seine (rue de Tolbiac). Le boulevard Jourdan est construit sur le chemin militaire en terre battue qui longeait les fortifications. La ligne de Sceaux et le chemin de fer de la Petite Ceinture sont construits. L'avenue du Parc (René Coty) est percée en 1865, le Parc Montsouris voit sa naissance(1865-1878), le réservoir de Montsouris (1874). Des égouts sont construits, le gaz arrive aux logements et l'éclairage public dans les rues. L'hospice de la Santé devient hôpital psychiatrique et reprend son nom de Sainte-Anne.

La Commune

La commune est particulièrement meurtrière dans notre arrondissement. Des barricades se dressent pour arrêter les troupes de Versailles. Des fédérés essayent de s'échapper par les catacombes, mais ils sont pourchassés. Quelques uns échappent par les égouts mais sont retrouvés morts d'asphyxie. Á l'issu des combats, les dépouilles sont enterrés dans une fosse commune dans la 27ème division du cimetière de Montparnasse, l'Enclos des Fédérés.

La Guerre de 14-18

L'inutilité de l'enceinte de Thiers étant démontrée, on la démolit et des habitations à bas loyer (HBM) et à des loyers modérés (HLM) sont construites et logent des familles nombreuses et des classes moyennes, notamment des fonctionnaires, mais pas dans notre quartier.

Dans ces terrains est construite également la Cité Internationale Universitaire qui se trouve entièrement dans notre quartier.  

La Seconde Guerre Mondiale

Le 14ème est très actif pendant la résistance, et à la libération la Place Denfert-Rochereau connaît de vives combats.

Beaucoup de rues seront rebaptisés dans le 14ème pour rendre hommage aux résistants. 

L'Après-Guerre.

Si l'après-guerre voit la construction de la tour de Montparnasse avec ses bureaux et logements, l'aménagement de la Gare et du quartier avoisinant, dans notre quartier on voit la construction du boulevard Périphérique.

Á travers l'histoire, notre quartier a su garder son caractère propre, le rendant un des quartiers où il fait bon de vivre.

Si toutefois il n'y a pas des monuments de grande valeur touristique, il vaut la peine de visiter, ce que nous vous invitons à faire en cliquant sur le lien ci-dessous.






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